Ce que racontent ces émotions

Ces émotions qu’on appelle négatives, et si elles ne l’étaient pas ?

Nous avons grandi avec cette idée qu’il existe deux catégories d’émotions :
les “positives”, qu’on chérit et qu’on recherche
– la joie, la fierté, l’amour
et les “négatives”, qu’on évite et qu’on réprime
– la tristesse, la colère, la peur.
Mais cette classification est-elle juste ? Pourquoi attribuer une valeur morale à ce qui n’est qu’un langage ?
Une émotion, qu’elle nous serre la gorge ou qu’elle éclaire notre visage, n’est ni bonne ni mauvaise. Elle est.

Pourquoi le “négatif” nous effraie
Si nous percevons certaines émotions comme “négatives”, c’est sans doute parce qu’elles viennent déranger le calme apparent que nous tentons de maintenir. La colère nous fait peur parce qu’elle peut exploser. La tristesse nous inquiète parce qu’elle semble sans fin. La peur nous paralyse parce qu’elle nous rappelle nos fragilités.
Et pourtant, ces émotions ont une fonction. Elles ne sont pas des intruses, mais des messagères.
Ce que racontent ces émotions:
La tristesse : Elle n’est pas là pour nous engloutir. Elle est là pour nous permettre de prendre la mesure d’une perte, pour nous aider à dire au revoir à quelque chose ou quelqu’un. Elle nous invite à ralentir, à nous poser et à accueillir ce qui est fini.
La colère : Souvent perçue comme destructrice, la colère est pourtant une force. Elle nous montre là où nos limites ont été dépassées, là où un besoin a été négligé. Elle est un moteur puissant, si on apprend à l’écouter au lieu de la rejeter.
La peur : Plutôt que de nous immobiliser, la peur est là pour nous alerter. Elle nous demande de prêter attention, de faire preuve de vigilance. Mais elle ne veut pas dire “arrête-toi”, elle veut dire “prépare-toi”.
Ces émotions dites “négatives” sont comme des panneaux de signalisation. Elles nous indiquent un déséquilibre, une nécessité de nous arrêter, de réajuster.

Un autre regard sur nos ressentis
Et si, au lieu de fuir ces émotions, nous apprenions à les accueillir ?
Il ne s’agit pas de s’y complaire, ni de les laisser nous submerger, mais de les considérer comme des alliées.
Quand la tristesse arrive, elle ne nous demande pas de l’effacer, mais de lui offrir un espace.Quand la colère monte, elle ne nous demande pas de la réprimer, mais de chercher ce qui, en nous, demande réparation.Quand la peur surgit, elle ne nous demande pas de reculer, mais de nous armer de courage.

Au-delà des étiquettes
Il est temps de sortir de cette logique de “positif” et “négatif”. Les émotions sont des guides, pas des jugements. Elles nous ramènent à notre humanité, à notre vulnérabilité, et c’est là que réside leur force.
La tristesse peut nous ouvrir à une profondeur insoupçonnée.La colère peut être la première pierre d’un changement.La peur peut nous apprendre à nous dépasser.
Alors, la prochaine fois qu’une émotion dite “négative” se manifeste, peut-être qu’au lieu de la repousser, nous pourrions simplement l’accueillir. Non comme une ennemie, mais comme une partie de nous qui cherche à être entendue. Parce qu’en vérité, il n’y a rien de négatif dans le fait de ressentir.
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