Quand l’alcool devient une béquille sociale : comprendre, reconnaître, s’en libérer

 

Ce verre qui “aide à être soi”… vraiment ?

 

Un apéritif pour se détendre. Un verre de vin pour décompresser. Un cocktail pour « oser ». Sur le papier, rien d’alarmant. Et pourtant, lorsque l’alcool devient un passage obligé pour se sentir à l’aise socialement, une alarme douce peut commencer à retentir.

Et si ce n’était plus juste un plaisir, mais une béquille ?


Dans une société où l’on valorise la performance, la spontanéité, le charisme, beaucoup ressentent le besoin de désinhiber leur anxiété sociale. Pour certains, l’alcool devient un raccourci : un facilitateur de lien, un refuge émotionnel, un cache-misère relationnel.

Mais ce qui aide un soir, peut enfermer toute une vie.

 

Quand l’alcool devient un outil pour exister

 

La psychologie de l’addiction sociale montre que l’alcool ne sert pas qu’à s’évader, il peut aussi servir à se fabriquer un masque. Un personnage plus détendu, plus drôle, plus “socialement acceptable”. En d’autres termes : plus performant.


Voici quelques signes que l’alcool est devenu une béquille sociale :


  • Tu ne vas plus à une soirée sans te dire « j’espère qu’il y aura à boire ».
  • Tu te sens “plus toi-même” après un verre… mais plus “trop toi” après trois.
  • Tu n’arrives pas à “lâcher prise” ou à parler sans avoir bu.
  • Tu ressens une gêne ou un vide dans les événements sobres (brunch, rencontres pro, moments en famille).
  • Tu culpabilises le lendemain… mais tu recommences à chaque fois.

 

L’alcool comme réponse émotionnelle : une illusion de soulagement

 

Dans ce cadre, l’alcool ne soulage pas une addiction classique, mais une blessure émotionnelle plus profonde : peur du rejet, impression de ne pas être assez, pression sociale, sentiment d’inadéquation…


Et c’est là que la psychothérapie ou un accompagnement en développement personnel peuvent devenir de vrais alliés : non pas pour “diaboliser l’alcool”, mais pour questionner la place qu’il prend dans ton rapport aux autres… et à toi-même.

 

Se libérer de la béquille : 3 pistes pour retrouver son axe

 

  1. Travailler l’ancrage intérieur
    Si tu tiens debout sans alcool, c’est parce que tu réapprends à te sentir en sécurité avec toi-même. Cela peut passer par des pratiques corporelles, de la respiration, ou un travail thérapeutique sur l’estime de soi.
  2. Apprivoiser le silence social
    Apprendre à vivre les moments de gêne, les blancs, sans se juger. Un malaise partagé est souvent une authenticité en train de naître, pas un échec de relation.
  3. Reprogrammer le plaisir social
    Crée des moments conviviaux sans alcool : brunchs, balades, jeux, cinéma… Tu verras que le lien humain n’a pas besoin d’additifs pour exister. C’est même souvent plus intense sans filtres.

 

Ce n’est pas une question de quantité, mais de fonction

 

Tu n’as pas besoin de boire tous les jours pour avoir une relation problématique à l’alcool. Il suffit que ta sécurité intérieure en dépende, même légèrement, pour que le lien mérite d’être exploré.


Le but n’est pas d’arrêter l’alcool à tout prix, mais de ne plus en avoir besoin pour être toi. De pouvoir dire oui à un verre… ou non, sans panique.

 

Se faire accompagner : un acte de force, pas de faiblesse

Il n’y a pas de honte à constater que l’alcool prend trop de place. Au contraire, le voir, c’est déjà se libérer à moitié. Un accompagnement thérapeutique, même court, peut t’aider à reprendre ton pouvoir émotionnel, et à retrouver un plaisir relationnel plus libre, plus vrai.

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